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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 05:22

 

              Le Saint-Siège a marqué des points mardi devant la justice belge, qui s'est déclarée incompétente pour juger le Vatican dans le cadre de l'action engagée par des victimes de sévices sexuels au sein de l'Eglise.

              Le tribunal de première instance de Gand (nord), qui avait été saisi en 2011 par 39 victimes présumées de sévices sexuels, a estimé que le Saint-Siège, qui représente le Pape et la Curie romaine, doit être "considéré comme un Etat protégé par le droit international qui ne peut être jugé par un tribunal étranger".
               Le tribunal a ainsi suivi les avocats du Vatican, qui ont plaidé que "l'immunité du Saint-Siège n'est pas sujette à discussion".
               Les plaignants affirmaient qu'elles avaient été victimes de sévices sexuels commis, souvent dans leur jeunesse, par des prêtres ou des enseignants catholiques et que la hiérarchie de l'Eglise avait couvert ces pratiques.
               "Le mal ne fait aucun doute, mais le Saint-Siège ne porte aucune responsabilité juridique", avait soutenu en mai l'un des avocats, Raf Verstraeten.
               Le tribunal a également rendu mardi son verdict dans le volet de l'action dirigé contre les évêques de Belgique.
               Il a jugé "recevable" la plainte d'un homme qui avait introduit le dossier au nom de l'ensemble des 39 victimes présumées, mais l'a déclarée "nulle". "La plainte ne contient aucune information quant aux différentes personnes mises en cause ou aux dommages éventuellement causés par celles-ci", a souligné le tribunal civil. Les évêques "ne savent donc pas ce qui leur est reproché", a-t-il ajouté.
               Le tribunal a toutefois laissé ouverte la porte aux 38 autres plaignants, qui devront cependant présenter leur dossier à titre individuel.
               Après d'autres pays comme l'Autriche, l'Allemagne ou les Etats-Unis, la Belgique avait été touchée en 2010 par un énorme scandale de pédophilie au sein de l'Eglise. L'ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, avait alors avoué avoir abusé de deux de ses neveux et avait démissionné. Dans la foulée, des milliers de témoignages avaient fait état de cas de sévices sexuels commis par des religieux belges.
               Accusée d'avoir gardé le silence, la hiérarchie catholique belge fait l'objet d'une vaste enquête judiciaire. Confrontée à une forte chute de sa crédibilité, elle a appelé les victimes à se faire connaître et s'est engagée dans un processus d'indemnisation.

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 05:11

 

La Cour pénale internationale a rendu public mardi un mandat d'arrêt contre un troisième suspect des violences postélectorales ayant déchiré la Côté d'Ivoire en 2010 et 2011: Charles Blé Goudé, chef des "jeunes patriotes" ivoiriens et proche de l'ancien président Laurent Gbagbo.

 

Les juges ont en fait décidé de lever les scellés aposés au mandat d'arrêt, initialement émis le 21 décembre 2011.
               
Ex-ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo et chef des "jeunes patriotes", milices pro-Gbagbo parfois extrêmement violentes, M. Blé Goudé avait été arrêté le 17 janvier au Ghana après plus d'un an et demi de cavale et extradé dès le lendemain vers la Côte d'Ivoire, où il est détenu.
               
Après Laurent Gabgbo et son épouse Simone, il est le troisième suspect à faire l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI pour les violences ayant fait plus de 3.000 morts à la suite de l'élection d'Alassane Ouattara, contestée par le président sortant Laurent Gbagbo.
               
La CPI soupçonne Charles Blé Goudé, 41 ans, de quatre chefs de crimes contre l'humanité, à savoir meurtre, viol, persécution et autres actes inhumains, commis entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.
               
Dans le mandat d'arrêt, les juges estiment qu'il y a des motifs raisonnables de croire que "Charles Blé Goudé recevait des instructions de la part de Laurent Gbagbo, qui le consultait également sur des questions politiques importantes".
               
Il aurait exercé un "contrôle conjoint sur les crimes, dans la mesure où il avait un pouvoir de contrôle et donnait des instructions directement aux jeunes qui étaient systématiquement recrutés, armés, formés et intégrés à la chaîne de commandement des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes (FDS)", selon la même source.


Selon les juges, il est également raisonnable de croire que les attaques lançées par les pro-Gbagbo ont été menées dans le cadre d'un plan commun, pensé par Laurent Gbagbo et son entourage, auquel appartenait Charles Blé Goudé.
               
L'ancien président Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye par la CPI, qui le soupçonne de crimes contre l'humanité. Début juin, les juges avaient indiqué qu'ils avaient besoin de preuves supplémentaires pour décider de mener ou non un procès à son encontre.
               
Son épouse Simone fait elle aussi l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI, mais Abidjan refuse de la remettre à la Cour, au motif que la justice ivoirienne est désormais en capacité d'assurer équitablement son procès.
               
Considéré par des ONG internationales comme responsable de nombreuses violences, Charles Blé Goudé, surnommé "général de la rue" ou encore "ministre de la rue" pour sa capacité de mobilisation, a régulièrement été cité comme une cible possible de la CPI.
               
L'annonce de la CPI pourrait être liée à la "gaffe" du ministre de la Justice ivoirien, Gnénéma Mamadou Coulibaly, qui avait annoncé il y a dix jours que "Charles Blé Goudé (faisait) effectivement l'objet d'un mandat d'arrêt", ce que ni le gouvernement ivoirien ni la CPI n'avaient jusqu'alors souhaité confirmer.
               
Dans une période post-conflit où le régime de Ouattara est accusé de pratiquer une "justice des vainqueurs", aucune figure de son camp n'ayant été inquiétée pour les graves crimes commis durant la dernière crise, la réaction d'Abidjan sera scrutée par l'opposition.
               
Livrer l'ex-chef des Jeunes patriotes à la juridiction internationale serait très mal vu en période de réconciliation nationale.
               
Mais ne pas le faire, au motif que la justice ivoirienne est désormais compétente pourrait valoir à la Côte d'Ivoire de fortes critiques de la communauté internationale.
               
Roselin Bly, président intérimaire du "Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples" (Cojep), fondé par M. Blé Goudé et organisation clé de la galaxie des "patriotes", a assuré à l'AFP que "ce mandat d'arrêt est inopportun dans un contexte où le gouvernement ivoirien vient de refuser le transfèrement de Simone Gbagbo".
               
"Si le gouvernement ivoirien affiche sa claire intention de juger ses compatriotes sur son sol, comment comprendre un nouveau mandat d'arrêt contre un autre proche de Gbagbo?", a interrogé M. Bly, avant de répondre : "la CPI encourage la manifestation de la justice des vainqueurs".

 

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 05:06

 

À l'initiative de la délégation France de l'UNG dirigée par Alexis Zahoua et le CRI panafricain de Willy Bla, une grande marche rassemblant plus d'un millier de personnes s'est déroulée le Samedi 7 Septembre à Paris.

 

Cette marche qui donne le coup d'envoi des différentes activités politiques du parti du président Stéphane Kipré avait pour but de montrer que la déportation de Laurent Gbagbo à la Haye n'a pas décrispé la situation en Côte-d'Ivoire.

 

Mais c'était aussi l'occasion pour le parti du Président Stéphane Kipre de rappeler aux Ivoiriens ce message qu'il ne cesse de marteler: Laurent Gbagbo est le vecteur indispensable de la réconciliation en Côte-d'Ivoire. Sa Libération est ce verrou qu'il faut faire sauter pour accéder à cette Réconciliation Sincère tant souhaitée par nos
concitoyens.

 

Les différents intervenants ont aussi saisi l'occasion pour exiger la libération des 800 prisonniers politiques arbitrairement détenus dans les geôles du régime dont la première Dame Simone Gbagbo.

 

Les ivoiriens de la diaspora en particulier et les Africains en général issus des quatre coins du continent ont choisi un parcours allant des quartiers touristiques chics de Paris à la Gare du nord qui voit quotidiennement défiler plus d'un million de passants.

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 05:01

 

Le Rwanda a demandé aux Pays-Bas d'extrader un Rwandais, arrêté en juillet et soupçonné d'avoir participé au génocide dans son pays en 1994, a-t-on appris mardi auprès du parquet national néerlandais.

 

L'homme, en détention provisoire depuis son arrestation, a été notifié de manière officielle de la "demande d'extradition du Rwanda" dans sa cellule, a déclaré à l'AFP Wim de Bruin, le porte-parole du parquet national.
               
Cette demande d'extradition a été effectuée "il n'y a pas longtemps", a ajouté le porte-parole du parquet.
               
Identifié comme Jean-Claude I. et interpellé le 9 juillet, l'homme de 37 ans habitait Voorburg, dans la banlieue de La Haye.
               
Il avait été arrêté dans le cadre d'une enquête néerlandaise sur le génocide, une loi permettant de poursuivre aux Pays-Bas des personnes soupçonnées de crimes de guerre, s'ils résident dans ce pays.
               
Les autorités néerlandaises avaient rejeté en 2011 sa demande d'asile car "il aurait été impliqué dans le massacre de l'école ETO de Kigali", a ajouté le parquet dans un communiqué.
               
Quelque 2.000 personnes, Tutsis ou Hutus membres de l'opposition, avaient été massacrés par des extrémistes hutus le 11 avril 1994, après que les Casques bleus belges ait quitté l'Ecole technique officielle (ETO) de Kigali, où les Tutsis avaient cherché refuge.
               
"L'homme aurait été un chef des Interahamwe, la plus importante milice" hutu pendant le génocide, selon la même source.
               
Selon son avocat, Michiel Pestman, cité par l'agence de presse néerlandaise ANP, Jean-Claude I. ne veut pas être extradé vers le Rwanda : "il n'a aucune confiance dans un procès équitable".
               
Une Néerlandaise d'origine rwandaise, Yvonne Basebya, avait été condamnée en mars à 6 ans et huit mois de prison pour incitation au génocide, la première condamnation de l'histoire des Pays-Bas pour génocide.
               
Déclenché après l'assassinat le 6 avril 1994 du président rwandais, le Hutu Juvénal Habyarimana, le génocide rwandais a fait 800.000 morts en trois mois selon l'ONU, essentiellement au sein de la population tutsi, mais également parmi les Hutu modérés.
    

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 04:58

 

La Tanzanie a suspendu deux quotidiens privés pour articles séditieux, une décision condamnée mardi par le Comité de protection des journalistes (CPJ).

 

Les autorités tanzaniennes ont suspendu vendredi le Mwananchi et le MTanzania, deux quotidiens en langue swahili, pour respectivement 14 et 90 jours. Elles leur reproche d'avoir publié "des articles hostiles visant à miner la confiance de la population dans les institutions de l'Etat et donc de mettre en danger la paix et l'unité nationale".
               
Les autorités ont notamment épinglé deux articles du Mwananchi (le Citoyen).
               
Le premier, daté du 17 juillet, évoquait un nouveau plan salarial pour les fonctionnaires, qui, selon le gouvernement, s'appuyait sur des documents confidentiels auxquels le journal n'aurait pas dû avoir accès.
               
Le second, publié mi-août, était intitulé "Les Musulmans prient sous haute sécurité" et était accompagné d'une photo montrant un policier tenant un chien. Le gouvernement a estimé que la photo impliquait que "la police avait emmené des chiens sur les lieux de cultes, ce qui n'était pas vrai".
               
Au MTanzania, le gouvernement reproche des articles accusant la police d'être impliquée dans des attaques contre des civils, et suggérant que le gouvernement n'a rien fait pour stopper ces attaques.
               
Selon le CPJ, la Tanzanie s'appuie souvent "sur un arsenal de lois anti-médias" qui confèrent au ministère de l'Information "de larges pouvoirs discrétionnaires" en matière d'interdiction de publications.
               
"Le gouvernement aurait pu porter ses griefs contre Mwananchi et MTanzania devant le Conseil des médias de Tanzanie, plutôt que de sommairement suspendre les publications", a estimé le CPJ, basé à New-York, dans un communiqué.

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 04:54

 

Deux cents familles arrivées du Rwanda se sont installées ces jours-ci dans la zone contrôlée par les rebelles du M23 dans l'Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

 

L'incertitude demeure quant à l'identité de ces familles, qui se sont installées aux confins du Rwanda et de l'Ouganda, à Chengerero, dans la province congolaise du Nord-Kivu.

 

Des habitants de la zone et les autorités du Nord-Kivu affirment qu'il s'agit de réfugiés rwandais, tandis que le Mouvement du 23 Mars (M23) assure que ce sont des Tutsi congolais de retour chez eux après s'être réfugiés au Rwanda pour échapper à la guerre.

"Près de 200 familles de [...] réfugiés rwandais refoulés de Tanzanie sont arrivées en provenance de Gikongoro, au Rwanda", a déclaré à l'AFP Julien Paluku, le gouverneur du Nord-Kivu.
               
Début août, près de 2.000 Rwandais, considérés comme illégaux en Tanzanie, étaient rentrés dans la précipitation au Rwanda, après une brusque montée de tension entre les deux pays.
               
D'après Jean-Claude Bambanze, membre de la société civile basé à Goma, la capitale provinciale, ces familles ont commencé à arriver samedi depuis le Rwanda.
               
"Selon les informations qu'on a reçues des autochtones, ce sont des réfugiés rwandais qui sont venus de la Tanzanie et se sont installés dans le camp de lépreux de Chengerero", a indiqué à l'AFP un militant pour la défense des droits de l'Homme qui s'est rendu sur place lundi.
               
"Nous avons eu peur de les identifier parce que les militaires M23 étaient tout autour du camp" et empêchaient tout contact avec ces familles, a-t-il ajouté, sous le couvert de l'anonymat.
               
Dans un communiqué publié mardi, la Société Civile du Nord-Kivu affirme que le M23 "se livre (en) ce moment au recensement des maisons et champs dont les propriétaires sont en fuite (à cause de la guerre) pour les confier aux Rwandais venus de la Tanzanie".
               
Pour le M23, 200 familles sont bien arrivées à Chengerero. "Ce sont des familles de Tutsis congolais qui avaient fui" les persécutions dont ils étaient victimes au Nord-Kivu pour se réfugier "au Rwanda", a affirmé à l'AFP Amani Kabasha, porte-parole civil du mouvement.
               
Selon lui, l'histoire est emblématique du combat du M23: si celui-ci dépose les armes "avant le retour des réfugiés congolais au pays, il y aura un grand risque que (les autorités congolaises) les identifient comme des Rwandais alors qu'ils sont Congolais".
               
L'armée congolaise combat le M23 depuis mai 2012 au Nord-Kivu, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda. L'ONU accuse régulièrement ces deux pays de soutenir la rébellion tutsi congolaise, ce que ces deux pays ont toujours démenti.
               
Le M23 réclame la pleine application d'un accord de 2009 qui a régi leur intégration dans l'armée congolaise, après qu'ils ont quitté un autre groupe armé où ils opéraient. Les rebelles demandent entre autres le retour des réfugiés tutsi congolais installés au Rwanda, se posant en défenseur des populations congolaises rwandophones -tutsi et hutu- vivant dans la région.
               
Des pourparlers entre Kinshasa et le M23 ont repris le 10 septembre à Kampala mais la conclusion d'un accord de paix piétine.
               
Doté d'un sous sol extrêmement riche, le Nord-Kivu est l'une des zones les plus densément peuplées de la RDC. Arrivés par vagues d'émigration successives depuis le XVIIIe siècle, les Tutsi congolais sont souvent mal considérés par le reste d'une population prompte à voir en eux des agents de l'étranger, surtout depuis la grande guerre africaine qui s'est déroulée sur le sol congolais de 1998 à 2002.

 

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 13:46

 

Livrée à des bandes armées qui terrorisent la population, la Centrafrique s'enfonce dans une spirale sans fin de violences sous les yeux d'un pouvoir impuissant qui place désormais ses espoirs dans l'ONU, où une réunion est consacrée mercredi à l'avenir du pays.

 

A la tribune de l'ONU à New York, le président français François Hollande a lancé mardi un "cri d'alarme" sur le chaos en
Centrafrique - ancienne colonie française - depuis le renversement le 24 mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite de groupes rebelles, le Séléka, dirigée par Michel Djotodia.


Mercredi, la France - qui réclame un engagement international fort sur ce dossier - co-préside avec l'ONU et l'Union
européenne une réunion ministérielle consacrée à la Centrafrique, où les ex-rebelles sont accusés d'exactions multiples contre une population déjà épuisée par des années de conflits et de troubles.


Selon l'ONU, 1,6 million de Centrafricains, soit un tiers de la population, a besoin en effet d'une aide humanitaire d'urgence. Plus de 270.000 ont été déplacés ou se sont réfugiés dans les pays voisins.

Michel Djotodia, investi le 18 août président de transition, tente en vain depuis des semaines de prendre ses distances avec les chefs rebelles qui l'ont porté au pouvoir pour asseoir sa crédibilité internationale.


Après avoir lancé le cantonnement et le désarmement des éléments incontrôlés, M. Djotodia a même ordonné le 13 septembre la dissolution du Séléka pour mettre fin à l'anarchie.

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 13:40

 

En 2007, Médecins sans Frontières disait que "dans une indifférence quasi générale, la République centrafricaine vit une catastrophe humanitaire majeure décriée par l’UNICEF qui estime à 285.000 personnes le nombre de déplacés de guerre pris entre les violences des rebelles, des bandits, et les opérations de ratissage des forces gouvernementales. Ces populations trouvent globalement refuge dans la brousse, dans les champs, ou carrément à l’étranger au Cameroun et au Tchad voisins. Le nombre de personnes victimes à divers titres de cette guerre est estimé par l’ONU au quart de la population centrafricaine, soit 1 million de personnes. Un autre indicateur alarmant, la mortalité infantile est de 420 enfants par semaine."

La situation était catastrophique, mais un régime garant des intérêts tchadiens et occidentaux était là, bien installé, aussi sanguinaire et profondément vicieux qu’il soit. Pour les humanitaires l'heure était grave, mais pour les géopolitiques, l'humain superflu.

Aujourd'hui, AFP et RFI crient tout azimut, et on dit que "la situation est extrêmement préoccupante en Centrafrique, où un tiers de la population est menacée d'une catastrophe humanitaire. La tension est extrêmement vive en Centrafrique, à tel point que le président français, François Hollande, a appelé, mardi 27 août, l'ONU et l'Union africaine "à se saisir de la situation" de ce pays "au bord de la somalisation et qui compte un million et demi de déplacé. 60.000 enfants risquent d'y mourir de malnutrition."

La rédaction de RTL mentionne le 29 septembre 2013 qu’il y a « sept chirurgiens pour cinq millions d'habitants, le pays au bord du gouffre ». Mais de qui se moque-t-on !? Tout d’abord le nombre d’habitants est grossièrement gonflé pour les besoins de l’argument (4,525 millions en 2012 pour la Banque Mondiale), et ensuite on fait comme si Seleka a tué tous les chirurgiens en 6 mois et que la population vivait bien avant le 24 mars, alors qu’en 2011 déjà MSF lançait des cris d’alarme sur la situation sanitaire désastreuse.

Une vraie revisitation de l’Histoire du Centrafrique, une fois de plus, par le chasseur, relayé par des médias occidentaux d'une efficacité sans faille.

En 2007 PERSONNE ne parlait de se "saisir de la situation" militairement comme on le fait aujourd'hui. A l’heure que nous vivons, ce sont carrément des commandos militaires qu'on lancent sur la RCA et qu'on prévoit de déverser sur le pays avec la bénédiction de la communauté internationale et de l’ONU. En quel honneur....? par humanisme….  Vraiment !?

Comme par hasard, un désordre inouï, avec un fort parfum d’ordre et de provocation, règne dans le pays depuis 6 mois, baignant très visiblement dans un "laissez-faire" total par la "communauté internationale" notamment. Bien calculé jusqu’à maintenant, la France ne dénonce rien et laisse faire, malgré la présence militaire française (autour de l’aéroport) pour "protéger les ressortissants français". A croire que les ressortissants français n'ont pas de domicile et qu’ils vivent tous à Bangui M'Poko!

Ensuite, le Tchad de Deby verse l'huile sur le feu. Ses sbires locaux sont dans tous les mauvais coups, au nez et la barbe de tout citoyen centrafricain. Tout le monde sait parfaitement que la tuerie/pillage de BoyRabe des 22-23 août 2013 a été perpétré par les hommes de Noureddine Adam, acolyte personnel d’Idriss Deby, qui recrute des Tchadiens et des anciens du Darfour. Dans la foulée, personne ne dénoncent les disparités évidentes au sein de Seleka et personne ne parle même d’enquêtes ou d’une analyse précise dans le but de résoudre le problème "Seleka". Les yeux qui ont vu sont là pêle-mêle, malgré la peur des représailles. On insiste de rester dans les estimations aléatoires qui ne riment à rien. La résolution du problème "Seleka" n'est pas vraiment intéressant pour ceux qui veulent coûte que coûte « intervenir » en RCA. Des estimations deviennent d’ailleurs une arme dans le rapport des forces puisque l’incarnation du manque de preuves concrètes. Les otages locaux du Tchad ne sont pas en mesure de faire un véritable état des lieux. L’atmosphère lourde et délétère de Bangui, psychotique, autant dans les quartiers que chez les gouvernants, déshumanise et neutralise. Les forts sont là et ont le champ libre pour exercer la tyrannie, celle qui rend les hommes superflus.  

Aujourd'hui à Bangui, à l'heure où toutes les "sensibilités" ont été mobilisées à l'ONU, et que tout le monde demande des interventions musclées pour "sauver les populations de l'anéantissement", tout en sachant que la prolifération d'armes légères est le problème no1 sur toute l'étendue du territoire, y compris à Bangui, on assiste régulièrement ces derniers jours à des scènes où des Seleka tchadiens refusent de se laisser désarmer par le mécanisme local qui a pourtant été créé pour désarmer les belligérants.

Mais qu'est-ce que ça veut dire finalement!? Le problème est que ce qui doit vraiment être dénoncé ne l'est pas. Le peuple centrafricain souffre sous le joug d'une présence militaire indésirable, contre laquelle le gouvernement ne peut rien faire. Un gouvernement héritant d'un système en friche, avec des institutions vides de substance.

Le désarmement à deux vitesses s’installe déjà : on désarme les occupés, et les occupants gardent leurs armes. Ensuite viendront encore ceux que Idriss Deby entraine dans ses camps militaires, et le tour sera correctement joué. A l’ONU et en France, on dira que la RCA est maintenant sécurisée. Le peuple centrafricain n’aura rien gagner de plus qu’une humiliation quotidienne extrême, l’annihilation de l’existence de son armée nationale et l’interdiction d’exister en tant que citoyen libre de ses choix.

Et la transition…. ? « Passage d’un état à un autre. (Larousse)» On va bien voir.

Pour le moment, de toute évidence, nous nous dirigeons allégrement dans une situation où les éléments armés tchadiens ont totalement carte blanche, font la pluie et le beau temps, tant au sein des ex-Seleka que dans les FOMAC, sur le territoire centrafricain devant le nez de tous. Plus besoin de se cacher d’ailleurs. Les forces armées tchadiennes, étatiques et non-étatiques, sont là plus que jamais.

Nous devons continuer impérativement à dénoncer et à refuser la présence armée tchadienne sur le territoire centrafricain, ainsi que les manigances des ennemis de la Nation centrafricaine. Nos voix sont encore trop petites, trop timidement organisées. Des moyens il y en a. L’occupation du tarmac de l’aéroport de Bangui nous l’a prouvé.

Mais la peur est là, omniprésente, ordinaire, difficile à vivre et à ressentir quand on n’est pas dedans.

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 13:29

 

L'internationale star angolaise de la musique word, Sam Mangwana qui tient à la réussite totale de la commémoration du cinquantenaire de sa carrière musicale, se prépare en conséquense pour organiser prochainement des soirées musicales dans trois pays d’Afrique.

 

Il se rendra en Angola, au Congo-Brazza et en République démocratique duCongo, où il a évolué durant sa carrière.

Sam Mangwana, fête ses 50 ans de carrière avec un album qui résume son temps passé dans la musique. Cet opus s’intitule « Cinquantenaire ». A l’heure qu’il est, ce chanteur,s’enferme au studio à Paris pour les travaux
d’enregistrement de cette œuvre.
 
Selon son manager Don Dass Kiala, cet album est une œuvre  qu’il veut dédier à sa longue carrière d’un demi-siècle dans le monde musical.
 
A cet effet, l’artiste qui tient à la réussite totale de cette manifestation, se prépare en conséquence pour organiser prochainement des soirées musicales dans trois pays d’Afrique, à savoir l’Angola, le Congo-Brazza et la République démocratique du Congo, où il a évolué durant sa carrière.
 
Les mélomanes attendent cet événement à bras ouverts pour revivre sur scène, une fois de plus, cet artiste musicien talentueux. On se rappelle que, né à Kinshasa (RDC) en 1945, des parents angolais refugiés en RDC, Sam Mangwana va embrasser la musique dix-huit ans plus tard.
 
Il évoluera successivement dans African Jazz de Joseph Kabasele dit Kalle Jeef ou Grand Kalle. Il a aussi travaillé avec Tabu Ley Rochereau (au sein d’African Fiesta, d’African Fiesta National et plus tard dans Afrisa
International) et avec Franco (TP.OK Jazz), avant de créer plusieurs groupes (Festival des maquisards, African All Stars).
 
Cet artiste-musicien est tellement connu pour ses nombreux titres à succès qui auront fait le beau temps de sa longue carrière. Parmi ces titres, l’on peut citer entre autres Waka « Waka, Bana Ba Cameroun, Suzanna, Maria Tebbo, Nakupenda, Kabibi, Bowane, Kiyedi, Fatu Mata, Zela Ngai Nasala, Zala Sportif, Ibrahim, Aladji, Belle-mère, La Fête au Village, Papa Bonbon, Jaloux jaloux, Matinda... »
 
Il sied de noter, par ailleurs, que Sam Mangwana a parcouru plusieurs pays d’Afrique, notamment le Togo, le Mozambique, la Zambie, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, le Cameroun, le Congo-Brazzaville et la Centrafrique, où
l’on se souvient encore de lui à travers ses œuvres qu’on dit impérissables.
 
Depuis un bon temps, il passe ses années de retraite à Luanda, la capitale angolaise, où il a choisi de passer le reste de sa vie.

 

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 07:01
La République d'Angola est revenue, vendredi dernier, à New York (EUA) où se déroulent les travaux de la 68ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies , sur sa demande de fin de l'embargo économique, financière et commerciale sur Cuba.

La demande a été formulée par le vice-président de la République, Manuel Vicente, lors de son intervention à la 68ème session de l’Assemblée  Générale, où il représente leChef d’Etat  angolais, José Eduardo dos Santos.
 
Selon Manuel Vicente, la mesure “ est, tout au long de décennies, un grand empêchement  au développement de Cuba et à l’amélioration des conditions de vie du peuple cubain “.

 

“L'Angola réitère  sa position de principe sur la levée de l’embargo, ceci en conformité avec les pertinentes résolutions de l’ONU “, a dit le Vice-président.
 
Il convient de signaler que le représentant du Président angolais à la présente session de l’Assemblée Générale des Nations Unies a quitté New York en début de soirée de vendredi pour regagner son pays.

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