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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 03:58

 

 

Les secrétaires généraux des mouvements de libération en Afrique australe ont déposé mercredi, à Luanda, cinq couronnes de fleurs au pied de la statue du fondateur de la nation angolaise, António Agostinho Neto, à la place de l’indépendance.

   

Ce sont les secrétaires généraux de l'ANC (Afrique du Sud), Gwede Mantashe, de FRELIMO (Mozambique), Filipe Chimoio Paunde, de SWAPO (Namibie), Pendukeni Ivula Ithana et de ZANU-PF (Zimbabwe),  Didymus Mutasa et du Secrétaire à la sphère idéologique de la CCM (Tanzanie),  John Zefania Chiligati.

   

La délégation des secrétaires généraux des mouvements de libération en Afrique australe était accompagnée du premier secrétaire provincial de Luanda, Bento Bento, du vice-gouverneur, Juvelina Imperial et des militants du parti MPLA.

   

Après, les secrétaires ont visité le Comité provincial du parti politique MPLA, où ils ont été reçus par des membres du comité provincial et ont tenu une réunion avec la commission exécutive, y compris des membres de l'Organisation de la femme angolaise et de JMPLA.

   

Au cours de la réunion, le secrétaire du Bureau politique du MPLA chargé des Affaires étrangères, Afonso Van-Dunem, a remercié la visite des secrétaires généraux des différents mouvements de libération qui sont en Angola depuis mardi.

   

Selon le programme de visite, les secrétaires généraux se réuniront pour aborder le développement dans chaque Etat et des questions ayant trait au contexte régional et contexte international.

   

La délégation visitera le Centre Culturel António Agostinho Neto, dans la ville de Catete, province de Bengo, où il y a une exposition de photographies illustrant la vie et l'œuvre du premier président de l’Angola, Agostinho Neto.




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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 20:49

 

 

Un Sommet ouest-africain extraordinaire s'est ouvert mardi à Abuja, au Nigeria, pour tenter de résoudre la grave crise politique en Côte d'Ivoire, déchirée entre deux présidents proclamés, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Ni l'un ni l'autre n'ont été invités à ce sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), bien que la Côte d'Ivoire fasse partie des quinze membres de l'instance régionale.

 

 

Le président du Burkina Faso, Blaise Compaore, qui a joué un rôle de médiateur dans la crise ivoirienne, devait informer ses homologues de la situation, a indiqué le porte-parole de la Cédéao, Sunny Ugoh. La moitié seulement des présidents ouest-africains se trouvait à Abuja.

 

 


M. Compaore s'est rendu dans la capitale nigériane, de même que les dirigeants du Ghana, du Togo, du Mali, du Sénégal et du Liberia. Ils ont été accueillis par le président nigérian Goodluck Jonathan. Aucun autre dirigeant n'était attendu, selon un diplomate, pour les discussions qui ont lieu à huis-clos.

 


Le porte-parole de la Cédéao n'a pas précisé quelles mesures le sommet pourrait prendre, déclarant seulement que les dirigeants régionaux allaient "examiner les derniers développements en Côte d'Ivoire et ce qu'ils doivent faire pour trouver une solution à la situation". "Les invitations ont été lancées mais aucune à la Côte d'Ivoire", avait déclaré lundi le porte-parole.

 


Toutefois, des émissaires de Laurent Gbagbo ont effectué lundi une tournée qui les a conduits au Ghana, au Togo et au Bénin, avant le Nigeria. Cette délégation, dirigée par l'ancien ministre ivoirien de l'enseignement supérieur Sery Bally, a été reçue lundi par les chefs d'Etat du Ghana et du Togo, puis à Cotonou par le ministre d'Etat béninois de la Défense. Du Bénin, elle devait se rendre à Abuja afin de rencontrer le président Jonathan.

 

 


Comme une grande partie de la communauté internationale, la Cédéao a très fermement rejeté le maintien au pouvoir du sortant Laurent Gbagbo à l'issue du second tour de la présidentielle du 28 novembre, et apporté son soutien à son rival Alassane Ouattara. La semaine dernière, M. Ouattara a été donné vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des suffrages, puis le Conseil constitutionnel, acquis à M. Gbagbo, a invalidé ces résultats et proclamé le président sortant avec 51,45%.

 


Le sommet de la Cédéao intervient au lendemain d'une tentative de médiation de l'Union africaine via l'ex-chef d'Etat sud-africain Thabo Mbeki. Dans l'immédiat, sa mission n'a donné aucun résultat mais l'émissaire a tenu à conjurer les dirigeants ivoiriens de faire "tout leur possible" pour "préserver la paix".

 

 

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 20:46

 

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est séparé hier mardi soir, sans être parvenu à une déclaration sur la Côte d'Ivoire, la Russie bloquant l'adoption d'un texte commun, alors que des négociations se poursuivent depuis vendredi, ont indiqué des diplomates.

 

 


"Nous continuons de discuter sur les contours d'une possible réponse" après des discussions une bonne partie de la journée de mardi, a souligné l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, qui assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de décembre. "Nous continuerons demain", a-t-elle encore indiqué. "La plupart des délégations sont impatientes de parler d'une seule voix" mais "d'autres ne sont pas encore prêtes pour le faire", a-t-elle dit.

 

 

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 20:44

 

 

 

L'Université Agostinho Neto a lancé mercredi à Luanda, une campagne socio-environnementale de lutte contre les ordures.
 
   

La campagne lancée par le recteur de l'UAN, Orlando da Mata se fait en collaboration avec l'exécutif provincial de Luanda pour sauveguarder la santé publique.
 
   

La campagne a été lancée dans le cadre du 35ème anniversaire de l'indépendance nationale.
 
   

Le recteur reconnaît  les efforts de l'exécutif provincial de Luanda, facteur qui a poussé l'UAN a donner  sa contribution en vue d'aider la population sur les précautions à prendre à l'égard des ordures.



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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 20:40

 

 

Les membres des Forces armées angolaises (FAA), affectés au 2ème bataillon du Commandement de la 61ème Brigade d'infanterie, à Ondjiva, dans la province de Cunene (sud), ont visité mardi, le mémorial du Roi Mandume Ya Ndemufayo, situé dans la localité de Oihole, municipalité de Namacunde, a appris l'Angop de source officielle.

 

Selon le commandant de la 61ème Brigade à Ondjiva, le colonel Jerónimo Popyeiko,l'excursion s'inscrit dans le cadre des journées du 17 décembre, date consacrée à l'armée angolaise pour maintenir informés les soldats sur les principales oeuvres du Roi, et faciliter le niveau culturel et touristique du mémorial, pour savoir mieux de son règne.

 

Au cours de cette visite, les militaires ont déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du Roi, rendant ainsi hommage á l'un des hérois les plus timides de la resistance de la lutte contre le colonialisme dans la région d'Afrique australe.

 

Le colonel Popyeiko a souligné que Mandume Ya Ndemufayo était un leader déterminé, dans la mesure où son règne a freiné de grandes guerres contre le gouvernement portugais qui cherchait à tout prix occuper la partie sud d'Angola, de-là, son intérêt  à montrer aux militaires le patrimoine historique du souverain des deux peuples.

 

Le programme des journées de l'armée prévoit également la visite à l'émetteur provincial de la Radio Nationale d'Angola (RD, aux tombes de ceux qui sont tombés dans l'accomplissement du devoir révolutionnaire dans la recherche de l'indépendance et de la paix, notamment pour le général Simione Mucune et autres soldats.




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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 09:09

 

 

 

       La coopération dans les domaines de l'investissement, commerce, environnement, défense, changements climatiques et création d'un régime sur les visas a été débattue hier mardi, à Luanda, entre le vice-président de la République, Fernando da Piedade Dias dos Santos, et le ministre britannique pour l'Afrique, Henry Bellingham.
   

 

        Au terme de l'audience avec le vice-président angolais, le gouvernement britannique a indiqué que c'était une rencontre "très profitable", durant laquelle ils ont discuté de la possibilité de l'établissement d'un partenariat stratégique entre l'Angola et le Royaume Uni.

      

  Le ministre britannique a affirmé que l'intention de l'actuel gouvernement de coalition dans le Royaume Uni  était de signer avec les autorités angolaises, divers mémorandums d'entente pour la mise en oeuvre du partenariat stratégique.

     

   Il a annoncé pour février de l'année prochaine, la visite à Luanda, d'un navire de la marine de guerre britannique et la réalisation d'un séminaire sur la sécurité maritime.

    

    Le ministre des Relations Extérieures d'Angola doit visiter la Brande-Bretagne et le gouverneur de Londres se déplacera vers la capitale angolaise, en vue d'un échange avec les autorités de deux pays.

     

   Henry Bellingham a également informé qu'une banque angolaise devrait créer une filiale à Londres, pour développer le commerce entre les deux pays et affermir les relations de coopération existant.

      

  Sans mentionner le montant des investissements à appliquer ou d'éventuelle ligne de crédit britannique destinée à l'Angola, le gouvernant britannique a souligné qu'il s'agissait d'intérêts de divers groupes entrepreneuriaux, qui pourront être mis en place au fil et à mesure que le marché angolais se révélera disponible.

     

   Selon lui, six députés angolais devront visiter son pays, en 2011, dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays.

      

  Henry Bellingham a débuté dimanche dernier sa première visite de quatre jours en Angola, dans le cadre du resserrement des relations de coopération entre les deux pays.




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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 09:07

 

 

Un navire de Guerre Britannique est attendu en février 2011en Angola, dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays, notamment dans le domaine de la défense, a informé lundi, à Luanda, le ministre britannique pour l'Afrique, Henry Bellingham.
 
   

Henry Bellingham qui prononçait un discours à la cérémonie de bienvenues, à l'occasion de sa visite en Angola à la residence de l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Richard Wildash, a indiqué que le programme de la visite du bateau de la Marine de Guerre britannique prévoit également un séminaire de sécurité maritime.

   

Il a souligné les progrès réalisés par l'Angola dans divers domaines pour son développement, notamment la construction des infrastructures, ainsi que l'engagement du gouvernement dans les secteurs de la santé et de l'éducation.

   

Selon Bellingham, le Gouvernement britannique, le Parlement, le secteeur privé et la société civile sont conscients de l'importance de l'Angola, en assumant sa détermination à jouer un rôle prépondérant dans le développement démocratique, économique et social de ce pays.

   

Le ministre britannique pour l'Afrique a été nommé en mai de cette année, après la formation de l'actuel gouvernement de ce pays et, est  député pour la circonscription de Norfolk, au sud-ouest de la Grande-Bretagne.




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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 09:04

 

 

   L'Angola et le Royaume Uni veulent renforcer les relations parlementaires pour servir de "tremplin" au partenariat au niveau du secteur économique entre les deux États, a confirmé mardi, à Luanda, le ministre britannique pour l'Afrique et Affaires Parlementaires, Henry Bellingham.

 

   Le politique britannique a fait cette déclaration au coours d'une conférence de presse, à l'issue de l'audience que lui a concédée le président de l'Assemblée Nationale en exercice, João Lourenço. 

  

      "C'est l'intention du Royaume Uni d'intensifier la coopération avec l'Angola, mais les relations entre les deux pays ne seront pas complètes sans un bon partenariat entre les deux parlements", a assuré le gouvernant britannique, qui accomplit depuis dimanche dernier, une visite de quatre jours dans le pays.

     

   Henry Bellingham a dit qu'il conduisait une délégation d'hommes d'affaires britanniques intéressés à investir en Angola, considérant à cet effet, comme important le rôle de deux organes législatifs qui devront influencer la dynamique dans le contact entre les deux Exécutifs.
 
      

  Il a cité les secteurs de commerce, de services financiers, de l'énergie, de l'éducation supérieure et professionnelle, entre autres, comme prioritaires pour les hommes d'affaires britanniques, qui comptent investir à long terme et créer des emplois.

  

      La récente visite d'une délégation parlementaire britannique en Angola, a rappelé le ministre, est l'exemple du souhait d'une coopération cohérente.

     
      

  Selon le ministre britannique, bien que la démocratie anglaise existe depuis des centaines d'années, elle apprend toujours avec les plus jeunes comme celle de l'Angola et, de cette façon, a-t-il souligné, il est important que les deux parlements travaillent "très proche".

       

En Angola, outre de maintenir des contacts avec des hauts responsables des organes de souveraineté, Henry Bellingham participera au Forum Investissement Angola/Royaume Uni.




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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 08:53

 

 

(Un regard de Donkeng Eddy-Patrick )

   
 
Alors que l’élection présidentielle de 2011 se rapproche et que les tensions liées à la succession du président s’accroissent inévitablement, une question s’impose : le Cameroun restera-t-il un îlot de stabilité dans la région ? Flou constitutionnel et légal, rivalités entre les barons du régime, tentatives du gouvernement pour contrôler le processus électoral, rupture du contrat politique entre gouvernants et gouvernés, importante paupérisation et nombreuses insatisfactions de la population auxquels s'ajoutent le niveau élevé de la corruption ainsi que les frustrations d’une grande partie de l’armée ; voilà la situation qui inquiète certains observateurs du Cameroun. L'Africa Report, N°160 et N°161 des mois de Mai et Juin, publié par l'International Crisis Group, fait un constat : le Cameroun est dans « une situation de grande instabilité potentielle… ».

Le Cameroun est dans une grande instabilité potentielle.
Concentrant son analyse sur les facteurs d’instabilité les plus importants et examinant la situation actuelle au Cameroun, ce rapport révèle qu’à moyen terme, les dissensions internes
du régime, les fractures au sein des forces de sécurité, ainsi que la colère et la frustration ressentie par la population sont susceptibles de causer une transition chaotique. Exagération, qui peut le dire ? Seulement ledit rapport indique après analyse de la réalité sociale, que c’est très probable ; et donne à la suite sous forme de recommandations, la voie à suivre pour éviter de sombrer dans un climat d’instabilité à l’occasion de l’organisation des élections de 2011.

Le régime en place n’est solide que d’apparence.
Le rapport considère le régime comme « un système puissant mais qui manque de légitimité ». Situation qui peut se traduire par l’accumulation des divisions. Le régime Biya aurait un important handicap : il n’a pas de légitimité populaire.  Le lien des députés ou des maires avec leur base semble tout aussi ténu, en raison du manque de fiabilité du processus électoral. Beaucoup de barons du régime se sont aussi discrédités à cause de leurs liens troubles avec les milieux économiques et d’affaires. A titre d’exemple, l’actuel ministre du Commerce est également le PCA du plus gros exportateur de bananes du pays, filiale d’une entreprise française… » De plus, parmi ces ministres, rares sont ceux qui ont une légitimité populaire.

Difficile de compter totalement sur les forces de sécurités qui sont fragmentées.
L’omni présence des forces de l’ordre n’est pas un élément rassurant. Africa Report N°161 relève qu’elles sont divisées. Les forces de sécurités sont fragilisées et il règne au sein des corps l’indiscipline, les vols et la criminalité ; le conflit de générations aux postes de commandements, notamment celui de général. L’armée, la gendarmerie, la police sont fragmentées, avec d’un côté des forces régulières peu équipées, en partie tribalisées, et de l’autre, des « unités spéciales » qui bénéficient d’un régime de faveur. Une partie d’entre elles a aussi développé des liens avec le monde des affaires ou des milieux criminels. En cas de crise, il serait difficile de parier sur la réaction des forces de sécurité. Certains seront soucieux de « préserver leurs privilèges et leurs intérêts, rendant toutes les options possibles, y compris celle d’une prise de pouvoir. »

La rue est un chaudron de mécontentement qui se remplit.
La rue est souvent le siège des grandes tensions sociales. Les opérations « villes mortes » en 1991, puis en février 2008 les émeutes dites de la faim, ont causé la mort de plusieurs camerounais. Le Cameroun s’est enflammé et donne de penser que la rue est une bombe à retardement. « La rue est un chaudron de mécontentement qui se remplit ». Aux revendications des transporteurs contre l'augmentation du prix du carburant, s’est superposées la colère de la population contre la cherté de la vie mais aussi contre le projet de Paul Biya de supprimer la limitation constitutionnelle du nombre de mandats présidentiels. Des jeunes ont marché et sont arrivés jusqu’aux portes du palais présidentiel, Créant la panique dans l’appareil sécuritaire de l’Etat. « Aujourd’hui, l’hypothèse qu’une autre explosion de violence se produise est toujours très forte, la situation n’ayant pas changé depuis 2008. La population n’a toujours pas de réponses à ses frustrations ni d’espace pour les exprimer, le climat de corruption et de misère reste propice à ’instrumentalisation, l’absence totale de perspectives donne à beaucoup de jeunes le sentiment qu’ils n’ont plus rien à perdre. »

 L’explosion peut être évitée et la transition démocratique sans heurts.
Des solutions existent pour parvenir à une transition démocratique sans heurt. Selon l’Africa Report N°161, il passe par : la crédibilisation et l’indépendance d’Elecam, l’institutionnalisation et l’impartialité de la lutte contre la corruption, la neutralité des forces de sécurités. Il faudra également d’après ce même rapport envisager urgemment des dispositions constitutionnelles en cas de vacances subites du pouvoir. La communauté internationale doit appuyer ces réformes, en particuliers les partenaires internationaux privilégiés du Cameroun que sont les Etats Unies et la France. L’idée que tout peut arriver à tout moment domine chez l’ensemble des observateurs.

Cameroun restera-t-il un îlot de stabilité dans la région  après les élections de 2011 ? « Bien que peu de Camerounais aient gardé l’espoir d’un changement par les urnes, l’organisation de l’élection présidentielle de 2011 représente un risque majeur de conflit. Tout doit donc être fait pour éviter que le scrutin donne lieu à des contestations. » Quoi qu’il en soit, nous pensons que la question vaut-elle la peine d’être posée.


Donkeng Eddy-Patrick
 
(CAMEROUNNEWS 24, du 06 décembre 2010).
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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 08:45

 

 

Comment la SOCAPALM viole les droits sociaux et environnementaux des communautés locales

MISEREOR (Allemagne), le Centre pour l’environnement et le développement (Cameroun), la FOCARFE (Cameroun) et l’association SHERPA (France) ont publiés le 07 Décembre 2010 un rapport qui dresse le bilan de la privatisation de la SOCAPALM (Société Camerounaise de Palmeraies), la plus importante exploitation d’huile de palme au Cameroun.

Avant l’installation de la SOCAPALM, la région était couverte d’une forêt pluviale de type guinéo-congolais exceptionnellement riche en biodiversité. Elle était habitée par des populations de paysans-chasseurs Bantous mais également, dans la région de Kienké, par des communautés de chasseurs-cueilleurs Bagyeli ("pygmées"), toutes deux dépendantes, à des degrés différents, des ressources forestières que ce soit pour leur alimentation, leur pharmacopée, ou encore pour leur spiritualité.

Avec l’arrivée de l’entreprise en 1968, des hectares de forêt ont été défrichés puis progressivement remplacés par des monocultures de palmier à huile, réduisant d’autant les surfaces sylvicoles jusqu’alors utilisées par les populations locales pour leurs activités de chasse et de collecte.

Avec l’implantation de la SOCAPALM, ce sont pareillement des milliers d’hectares de terres arables qui ont été soustraits aux populations locales tandis que de nombreuses zones de pêche leur sont devenues inaccessibles du fait de leur localisation à l’intérieur de la plantation.

Dans l’esprit des pouvoirs publics, les désagréments causés aux communautés riveraines de la SOCAPALM devaient être compensés par les services publics ainsi que les opportunités d’emploi et d’affaires qu’offrirait le nouveau complexe agro-industriel. Cependant, faute de rentabilité suffisante, l’entreprise publique n’est pas parvenue à assurer de manière effective lesdites missions de service public.

La privatisation de la SOCAPALM, opérée sous l’impulsion de la Banque Mondiale et du FMI dans le cadre des mesures d'ajustement structurel, était censée donner un nouveau souffle à l’entreprise agro-industrielle et in fine, apporter aux communautés locales les contreparties promises. Il n’en est cependant rien : loin d’apaiser les tensions entre l’entreprise agro-industrielle et les populations locales, la privatisation n’a fait qu’aggraver le sort de ces communautés.

La logique de profit qui anime depuis 2000 la société privatisée semble en effet mal s’accommoder avec les aspirations et les besoins des populations locales qui ont désormais coutume d’évoquer la SOCAPALM en ces termes : "A la SOCAPALM, un palmier vaut bien plus que cent hommes".

Les populations locales ne bénéficient pas des débouchés d’emploi et d’affaires qu’offre la plantation; la manière dont la société conduit ses activités altère la qualité de leur environnement et présente un risque sérieux pour leur santé. Les communautés riveraines vivent par ailleurs sous la menace permanente des rondes menées par les agents de la société de surveillance. Les salariés de la plantation se voient imposer des conditions de travail et d’hébergement déplorables.

Les associations déplorent le niveau extrêmement bas des standards d’opération de la SOCAPALM au Cameroun qui s’écartent des principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales sur plusieurs points fondamentaux ; aussi ont-elles décidés de déposer auprès des points de contact nationaux, français, belge et Luxembourgeois une "circonstance spécifique" - communément désignée sous l’expression de plainte OCDE -  à l’encontre des sociétés Bolloré (France), Financière du champ de Mars (Belgique), SOCFINAL (Luxembourg) et Intercultures (Luxembourg). Toutes quatre exercent de concert le contrôle des opérations sur place.

L’expression "circonstance spécifique" provient des Principes directeurs de l’OCDE.

Toute personne, organisation ou collectivité qui estime que les agissements ou les activités d’une entreprise multinationale enfreignent les Principes directeurs peut officiellement demander l’examen d’une "circonstance spécifique" au point de contact national du pays où l’entreprise multinationale a son siège. De ce fait, une circonstance spécifique renvoie à "une question ou une situation" soulevée par les parties intéressées qui serait contraire aux Principes directeurs à l’intention des entreprises multinationales.

Dans chacun des pays adhérant aux principes directeurs de l’OCDE, un Point de contact national est chargé de les promouvoir, les diffuser et les mettre en œuvre.

A travers cette plainte, les associations entendent dénoncer les dommages sociaux et environnementaux causés par la SOCAPALM aux populations locales ainsi que les conditions de vie et de travail des employés des plantations.

Elles attendent des points de contact nationaux saisis qu’ils mettent tout en œuvre afin que des mesures concrètes soient prises pour non seulement réparer les atteintes causées mais également en prévenir la répétition.

Un point presse a été organisé le 07 Décembre 2010 à 16.00 au cabinet de Maître William BOURDON (156, rue de Rivoli 75001 PARIS) en la présence des Messieurs Samuel NGUIFFO (CED) et Honoré NDOUMBE NKOTTO (FOCARFE).

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