Le Sud-Africain Oscar Pistorius est devenu le premier double amputé de l'histoire à participer aux Jeux en disputant la première série du 400 m des jeux Olympiques de Londres, samedi, selon l'AFP.
Pistorius, nanti de lames de carbone, avait déjà participé aux jeux Paralympiques en 2004 à Athènes et 2008 à Pékin.
Le Sud-Africain s'est qualifié pour les demi-finales de l'épreuve en prenant la 2e place de sa course, en 45 sec 44/100e.
Agé de 25 ans, il a été amputé des deux jambes alors qu'il n'avait que 11 mois en raison d'une malformation congénitale.
Pistorius entend participer également aux jeux Paralympiques de Londres qui auront lieu du 29 août au 9 septembre où il aura à défendre trois titres (100, 200 et 400 m).
L'an passé à Daegu (Corée du Sud), le Sud-Africain était devenu le premier athlète handisport et champion paralympique à participer à des Mondiaux d'athlétisme. Il avait remporté la médaille d'argent du relais 4x400 m, en prenant part aux séries mais pas à la finale.
Aux JO de Londres, il est également inscrit sur le relais 4x400 m avec l'équipe sud-africaine.
"J'ai regardé l'athlétisme ce matin et penser que je vais courir dans moins de 20 heures aux @Olympics @London2012, ça m'éclate!! #chanceux", avait twitté Pistorius vendredi dans l'optique de son entrée en lice.
Pistorius est rodé aux contretemps, réticences et autres blocages qui ont jalonnés sa carrière. L'athlète n'a jamais baissé les bras, faisant jouer les tribunaux et son inoxydable volonté de courir avec les meilleurs valides.
En 2008, le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait déjugé l'IAAF par manque de preuves scientifiques sur l'avantage global net que lui apporteraient ses prothèses et l'avait autorisé à courir avec les valides.
A Daegu, l'IAAF avait toutefois obligé l'Afrique du Sud à le faire courir en premier relayeur: en 2e, 3e, ou 4e position, il aurait pu devoir se rabattre avec le risque que ses prothèses -en fait des lames- ne blessent les autres participants.
C'est également ce que souhaite la Fédération internationale à l'occasion de ces Jeux.
A signaler aussi, que le souvenir des émeutes qui ont embrasé plusieurs quartiers de Londres et consterné tout le pays en août 2011 était largement éclipsé dimanche par les succès de la délégation britannique lors des JO-2012, qui suscitaient fierté et euphorie dans la presse.
Le sourire de Jessica Ennis, sacrée samedi championne olympique de l'heptathlon, faisait les Unes de tous les journaux, qui s'enthousiasmaient des six médailles d'or britanniques remportée en une journée.
"Sensationnel!", s'exclamait le Daily Telegraph. "Le contraste avec les émeutes de l'année dernière ne peut pas être plus frappant: le monde voyait alors Londres en flammes, avec des jeunes se livrant à des émeutes dans une orgie d'avidité et d'agressivité", écrit l'éditorialiste du quotidien conservateur, rendant hommage aux volontaires engagés dans les Jeux.
L'Independent reprenait en Une l'expression "Happy and glorious" de l'hymne national. Le journal rappelle dans son éditorial qu'"il y aura un an demain, les émeutes de Londres commençaient", mais appelle à "profiter" des Jeux. "L'anniversaire de demain est important, mais il ne doit pas obscurcir un grand moment pour le pays. C'est le moment de s'amuser", conclut-il.
Seuls quelques articles étaient consacrés dimanche aux spectaculaires émeutes et pillages qui, du 6 au 10 août 2011, ont enflammé plusieurs quartiers de Londres et d'autres villes anglaises, à la suite de la mort d'un jeune homme noir de 29 ans, Mark Duggan, tué par la police le 4 août.
Une cérémonie doit avoir lieu dimanche à la mairie du quartier londonien de Tottenham à partir de 17H00 (16H00 GMT) en mémoire du jeune homme, dont les circonstances de la mort n'ont toujours pas été clairement établies, un an après. "La flamme olympique brûle, radieuse, mais la fumée des émeutes plane toujours au-dessus de la Grande-Bretagne", avertit le tabloïde Mail on Sunday.