Une association internationale de chasseurs, en congrès cette semaine au Cap en Afrique du Sud, a défendu ce sport au coeur de plusieurs polémiques, notamment après le safari du roi d'Espagne au Botswana.
"Je ne peux pas faire de commentaires sur le roi lui-même, mais au Botswana, la chasse à l'éléphant en général - pas le braconnage, la chasse-- est viable, et vu l'évolution de la population d'éléphants, il faudrait même en tuer davantage", a expliqué Tamas Marghescu, directeur général du Conseil international pour la protection de la faune sauvage (CIC), une association qui promeut la chasse.
L'éléphant tué par Juan Carlos était un vieux mâle, ce qui est "parfaitement viable", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. Le président de cette assocation, Bernard Loze, a fait remarquer que la polémique suscitée en Espagne par la chasse royale avait été surtout "politique". "Je ne veux pas m'en mêler", a-t-il dit.
En avril, le roi d'Espagne a dû s'excuser pour s'être offert une expédition de chasse à l'éléphant au Botswana, une escapade coûteuse alors que son pays est durement touché par la crise, et qui serait passée inaperçue si Juan Carlos ne s'était blessé en faisant une chute.
Aux Etats-Unis, ce sont des photos des fils Trump posant avec une dépouille de léopard ou la queue d'un éléphant coupée au couteau, durant un safari au Zimbabwe en 2010, qui ont fait scandale. L'affaire a même poussé des annonceurs publicitaires à rompre avec une émission de télé-réalité à succès animée par leur père, le magnat Donald Trump.