L'Angola a bénéficié de 320 millions de dollars américains des autorités japonaises, investis dans des projets de dévelop-
pement, au cours des onze dernières années, a informé l'ambassadeur nippon, Kazuhiko Koshi Kawa.
Se penchant sur la coopération entre les deux pays, le diplomate japonais a souligné qu'elle se caractérise par une relation bilatérale non remboursable, différente de la "ligne de crédit ou d'emprunt".
Selon Kazuhiko Koshi Kawa, de ces 320 millions de dollars, 205 millions ont été investis dans l'aide non rembousable, 7,5 millions dans des projets communautaires, par le biais d'ong, 23 millions dans l'aide d'urgence, 62 millions dans l'aide alimentaire et 16 millions dans l'assistance multilatérale.
Dans le cadre de cette coopération, 730 cadres angolais ont été formés par le Japon, des équipements variés ont été offerts, et des spécialistes japonais se sont rendus en Angola dans le cadre de plusieurs missions d'étude.
"L'Angola s'est énormément développé au cours des huit dernières années, surtout depuis la conquête de la paix, et, le pays entre dans une nouvelle étape", a souligné l'ambassadeur nippon, précisant que la méthode "non remboursable" appliquée jusqu'à présent dans la relation bilatérale crée des contraintes au financement de structures de grandes dimensions.
Dans ce contexte, le diplomte nippon a annoncé un nouveau principe de partenariat que le Japon utilise déjà dans d'autres pays, avec des résultats satisfaisants.
Le principe, a précisé l'ambassadeur, consiste à la coopération directe de l'approbation du fond d'aide hypothétique sur la base du Produit Interne Brut du pays bénéficiaire.
Kazuhiko Koshi Kawa a fait savoir que des consultations sont en cours sur les formes de coopération de la décennie qui débute, et parmi les propositions figure l'exécution du principe de crédit en Yen (monnaie japonaise) qui, n'étant pas une ligne de crédit conventionnelle, ni en crédit commercial, prévoit une catégorie spéciale d'assistance.
L'ambassadeur Japonais a, par ailleurs, fait savoir, lors d'un entretien avec le ministre angolais des Finances, Carlos Alberto Lopes, il a expliqué les avantages de cette catégorie de crédit qui permettra de "financer tout type d'infrastructure, dans des meilleures conditions et avec des échéances supérieures pour le remboursement".
Kazuhiko Koshi Kawa a fait savoir que les conditions pour accéder à ce type de crédit sont les politiques de gestion de le dette extérieure transparentes, l'assainissement des finances et la crédibilité internationale du pays qui sollicite.
Quant à l'Angola, le diplomate nippon a admis que ses pré-requis sont assurés.