La secrétaire d'Etat pour le Développement Rural, Filomena Delgado, a défendu jeudi, l'adoption de programmes agricoles bien définis qui satisfassent les nécessités des pays les plus affectés, en vue de la réduction de la famine et de la promotion du développement.
La gouvernante angolaise parlait au siège des Nations Unies, à New-York, dans une réunion sous le thème "Le renforcement de la sécurité alimentaire à travers le développement de l'agriculture, accès à l'alimentation et à la nutrition", prépartoire de la 4è Conférence de l'ONU sur les Pays les Moins Avancés (PMA), qui se tiendra en mai prochain, en Turquie.
Elle a indique que pour faire face à la pauvreté et aux pénuries alimentaires, les états devraient, à court terme, développer des programmes de protection sociale pour les populations les plus démunies et simultanément mettre en oeuvre des actions qui permettent aux petits producteurs, l'accès aux aux outils de travail et technologies adaptables pour augmenter la production.
Selon la secrétaire d'État, à moyen et long termes, la solution pour l'agriculture passe par la mise en place de mesures structurelles avec des politiques efficaces, des mécanismes institutionnels et infrastructures qui favorisent l'augmentation de la production agricole, la promotion de la transparence et bonne gouvernance, la responsabilisation et la participation des communautés les vulnérables dans les décisions de leur intérêt.
Filomena Delgado a déclaré que dans la Conférence Régionale de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO), réalisée récemment, à Luanda, durant laquelle l'Angola a assumé la présidence, il avait été conclu que les pays devraient investir dans l'agriculture pour assurer la sécurité alimentaire.
Elle a souligné qu'après le rétablissement de la paix, le Gouvernement angolais exécutait une série de réformes économiques dans l'objectif de promouvoir la stabilisation macro-économique dont les résultats est notable dans l'actuel taux de croissance du pays.
“Ce processus qui répose sur des principes du développement durable vise, entre autres, la révitalisation de l'économie nationale et la promotion sociale à partir de la relance de la production agricole, approvisionnement du marché interne et la création d'un excèdents pour l'exportation", a expliqué la gouvernante.
L'approbation récente par le Gouvernement de la Stratégie Nationale pour la Sécurité Alimentaire et le début de la mise en oeuvre de son plan d'action qui couvre un ensemble d'activités allant de la production alimentaire, fonctionnement du marché, informations de prix et de stock, magasinage des aliments, routes, utilisation des aliments, l'accès à des revenus monétaires, à l'éducation et aux services de base de santé, avec une attention à la santé maternelle et infantile, ont également été mis en relief par la gouvernante.
“Dans ce contexte, le pays promeut un grand usage de technologies améliorées pour permettre d'obtenir des augmentations de productivité, expansion de zones avec mécanisation et une grande sécurité alimentaire de sa population. A cet effet, on envisage augmenter jusqu'en 2013, à quatre millions d'hectares, les zones de culture", a-t-elle garanti.
Il a ajouté que ces actions agricoles étaient complétées par des programmes tournés vers l'amélioration des conditions de vie des communautés rurales, à travers l'amélioration des logements, extension des services d'éducation, de la santé, de la promotion de logements décents, d'eau potable, électricité et assainissement de base, ce qui contribuera à lutter contre la famine et la pauvreté, ainsi qu'au développement rural des intégré des communautés.