On savait que le régime de l'apartheid en Afrique du Sud ne pouvait pas tenir aussi longtemps s'il n'y avait pas des soutiens obscurs des autres pays extérieurs. Plusieurs pays ont aidé ce détestable pays durant la ségrégation raciale. Il y a eu Israël, la France, la Suisse, la Grande Bretagne, et tant d'autres pays occidentaux. Un livre vient de sortir, qui évoque un des aspects de cette période sombre de ce système d'apartheid. Il s'intitule : « La dernière épopée de Bob Denard », ouvrage d'un ex-officier de l'armée française, mercenaire et photographe de métier, Jean-Claude Sanchez. Paru le 1er juin 2010, aux Editions Pygmalion. Là-dedans, on apprend beaucoup. Certains détails qui ont échappé à la connaissance du grand public. Durant cette période, dans les années soixante-dix et début des années quatre-vingt, l'Afrique du Sud était sous l'embargo international, mais souvent détourné par ces pays qui s'affichaient hostiles au système, alors qu'en coulisse ils contnuaient à collaborer avec Prétoria. La France a joué un rôle important en utilisant les services de ses mercenaires ou baroudeurs. L'un des mercenaires, Bob Denard, était choisi pour exécuter des missions sécrètes et les sales besognes. Pour aller en Afrique du Sud, le mercenaire Bob Denard utilisait une fausse identité. Il arrivait en Suisse avec un faux passeport, louait discrètement un appartement à Genève, sur le quai Gustave-Ador. Il se faisait fondre dans la foule, ni vu ni reconnu, lunettes noires sous le nez, avec un chapeau. Un touriste Français parmi tant d'autres en vacances sur les bord du lac Léman. Qui allait manger dans des restaurants. S'arranger à rencontrer des contacts pour discuter dans une voiture, loin des oreilles indiscrètes. Sans éveiller des soupçons. En réalité, ce vieux baroudeur était là pour une mission bien présice. Il menait secrétement des opérations diverses, prenaient des contacts avec d'autres services, notamment sud-africains et taïwanais. Achats d'armes et autres matériels. En ce temps-là, l'Afrique du Sud s'armait pour mâter les Noirs Sud-Africains, en se dotant des armes sophistiquées, de sa bombe nucléaire que certains pays l'ont aidé. Le monde occidental savait que le régime d'apartheid d'Afrique du Sud fabriquait la bombe atomique. La mission de Bob Denard était diversifiée. La France avait besoin de l'Afrique du Sud, et inversement. Il fallait se rendre des services. L'océan Indien intéressait Paris et les autres puissances. On voulait une installation d'un centre d'écoute aux îles Comores. Cet archipel de l'océan Indien occupe une position stratégique pour la surveillance et les infiltrations dans les pays douteux pour les occidentaux. L'auteur du livre connaît très bien ces opérations puisque lui-même est un ancien militaire, aventurier, qui connaissait bien son compagnon d'armes, le mercenaire Bob Denard. Genève servait de lieu de rencontres et de diverses opérations pour le célèbre mercenaire. Ce dernier l'a recruté pour des opérations clandestines et de la diplomatie parallèle. L'Afrique du Sud et Taïwan étaient les deux pays alors en marge de la communauté internationale, voulaient aussi utiliser les Comores comme plaque tournante qui pouvait leur permettre de contourner certains embargos. Jean-Claude Sanchez, auteur de ce livre, ne cache pas qu'il était dans le secret. Puisque c'est lui qui est allé chercher le mercenaire Bob Denard en France voisine, à Bellegarde, pour le faire traverser la frontière suisse, avec la voiture banalisée, remplie de billets de banque...en 1995, après son retour manqué... aux Comores ! L'ancien mercenaire Bob Denard est mort en 2007, après avoir rendu quelques menus services au régime sud-africain pendant l'apartheid. Cet ouvrage, « La dernière épopée de Bob Denard », revèle quelques anecdotes sur les escapades suisses du « vieux » et célèbre mercenaire français Bob Denard. A lire, pour comprendre et vomir certaines méthodes qui ont miné les pays du Sud.
